Comment se porte le marché immobilier et notamment le marché immobilier neuf ? Quelles sont les perspectives pour 2021, alors que des dispositifs fiscaux encouragent l’investissement locatif ?
Voici des éléments de réponses grâce à une synthèse des informations publiés par les experts du secteur.
Les points marquants de l’année 2020 pour le marché immobilier neuf
Stabilité des prix sur le marché immobilier neuf
- Alors que la hausse des prix dans l’immobilier ancien en 2020 s’est finalement accélérée sur un an, à cause d’une demande très soutenue sur les marchés les plus demandés, les prix des logements neufs sont restés stables : ils n’ont augmenté que de 0,5 % (immobilier collectif neuf, hors résidences services).
- A la fin du 4èmetrimestre 2020, le prix d’acquisition d’un logement neuf se situait en moyenne à 4133 € le m2. (Source : FPI)
- Les stocks de logements neufs des promoteurs au cours de l’exercice 2020 se situent désormais sous la barre des 100 000 unités par trimestre.
- Le niveau annuel des mises en chantier de l’immobilier collectif (hors résidences) est à la baisse. Mais les évolutions ont toutefois été disparates. De grandes régions comme l’Île-de-France, PACA, l’Occitanie et les Hauts-de- France ont connu des reculs de production supérieurs à la moyenne. Pour d’autres, comme Bretagne, Centre Val-de-Loire et Bourgogne-Franche-Comté, on constate une progression. (Source : Xerfi)
- Quant à l’offre globale, les régions sont diversement affectées. Sur l’ensemble de l’année 2020, le marché des logements neufs est resté très concentré dans les zones A/Abis et B1, qui regroupent 42 % et des réservations chacune. (Sources : Statinfo (SDES) – Février 2021, FPI)
L’attrait des investisseurs institutionnels pour l’actif immobilier
Les ventes (au détail et en bloc) du neuf ont connu une contraction de près d’un quart. Malgré tout, la part des ventes aux investisseurs reste stable par rapport à 2019 avec 48 % des ventes totales. (Source : FPI)
Fait marquant de cette année 2020 : le poids croissant des ventes en bloc qui sont passées de 21 % à près de 30 % des ventes, et qui ont soutenu l’activité des ventes au détail. Les investisseurs institutionnels misent de plus en plus sur le résidentiel en substitut de l’immobilier tertiaire, preuve de la solidité des fondamentaux de ce secteur.*
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L’effet positif du crédit
En allégeant les conditions de crédit, les établissements bancaires ont cherché à redynamiser les marchés immobiliers.
Alors que le taux moyen a reculé de 2 points de 2 points de base depuis décembre 2020, les taux des prêts à 15 ans, 20 ans et 25 ans ont baissé d’au moins 7 points. La durée a retrouvé en février les niveaux élevés constatés dès la fin de l’été dernier.
Des projections 2021 plutôt positives pour l’immobilier neuf
Des signaux encourageants pour la reprise de l’activité économique et la consommation
En février, l’activité s’inscrit en légère progression dans l’industrie, les services aux entreprises et le bâtiment. Selon le dernier point de conjoncture de la Banque de France, pour le mois de mars, les chefs d’entreprises tablent sur la même tendance.
Deux raisons permettent d’être confiants :
- Le dispositif de soutien public pour contrer l’effet Covid a fonctionné.
- L’épargne qui a atteint 110 milliards d’euros l’an dernier représente une réserve de croissance pour les années à venir. Sa transformation en consommation est le mo teur le plus puissant. Cela se fera au fur et à mesure de la levée des restrictions sanitaires.
Les perspectives 2021 du marché immobilier
Selon une étude Xerfi, les réservations de détail de logements se redresseront très légèrement en 2021, portées notamment par l’impact du maintien des dispositifs de soutien traditionnels aux promoteurs, comme l’avantage fiscal Pinel pour l’investissement et le maintien à bas niveau des taux des crédits habitat.
Des tendances se dessinent :
- Plus d’un Français sur deux a déjà réalisé un investissement locatif ou pense le faire. Cet actif est perçu comme un placement à risque faible avec une performance plutôt élevée, même si la période actuelle n’est pas jugée très propice. (Source : Baromètre de l’épargne – AMF – Déc.2020)
- L’envie est là même si elle s’accompagne de craintes. C’est ce que met en lumière un sondage réalisé par l’institut Poll&Roll, analysée par Le Figaro. Selon cette étude, l’immobilier sous toutes ses formes reste de très loin l’envie prioritaire si l’on a la possibilité d’investir. En tête, l’investissement dans la résidence principale serait privilégié par 26% des sondés devant l’investissement locatif (20%) et la résidence secondaire (13%). Les investissements financiers suivent: livret d’épargne (11%), assurance vie (9%) et Bourse (6%) sans oublier ceux qui ne souhaitent pas investir (13%).
- Le crédit habitat restera un levier majeur de conquête commerciale, et aucune restriction majeure n’aura lieu. Les établissements bancaires resteront en mesure de proposer des taux attractifs. Les taux des crédits immobiliers devraient rester bas, sous la barre des 1% pour les meilleurs dossiers.