Investir dans l’immobilier à plusieurs, une solution avantageuse ?
En investissant à deux, trois ou plus, vous mettez votre capital en commun. Ainsi, vous avez l’opportunité d’investir dans des biens auxquels vous n’auriez pu avoir accès, seul. Par exemple, à des appartements situés dans des secteurs où le mètre carré est très cher, comme à Paris.
En pratique, si vous souhaitez investir à plusieurs, différents montages sont possibles. Mais attention, afin d’éviter tout potentiel conflit, vous devez être particulièrement vigilant quant au choix de la structure à mettre en place.
Chacune d’elle comporte en effet ses propres avantages et inconvénients. À vous de les étudier scrupuleusement avant de vous décider !
L’indivision, la solution la courante pour investir à plusieurs dans l’immobilier
La solution la plus courante est celle de l’indivision, via un investissement en nom propre. Via cette alternative, souvent choisie par les couples mariés, pacsés ou en union libre.
Ce régime ne nécessite pas la création de structure juridique ni d’obligations comptables.
- Dans le cas de l’indivision, chacun des acheteurs est détenteur du bien immobilier proportionnellement à sa participation financière au moment de l’achat. Toutefois, tous peuvent jouir pleinement du bien.
- Au moment de l’achat il faudra bien veiller à indiquer la part de chaque copropriétaire, une information importante au moment de la revente. Par défaut, le bien sera réparti à parts égales entre chaque acheteur.
- Si vous avez acheté un bien immobilier en indivision avec plusieurs autres copropriétaires, il vous est possible de vendre votre part à une autre personne, extérieure à l’indivision. Toutefois, les autres copropriétaires seront prioritaires pour racheter votre part s’ils le souhaitent.
Cette structure est simple à mettre en place. Mais attention, l’indivision implique que toutes les décisions doivent être prises à l’unanimité. Une mésentente peut potentiellement déboucher sur des blocages, parfois complexes à résoudre.
La société civile immobilière (SCI), recommandée pour les investissements immobiliers multiples
Seconde option, celle de la SCI (Société Civile Immobilière). Véritable outil de gestion de patrimoine, elle offre des atouts en termes de transmission et de donation.
Une SCI est une société civile créée par au moins 2 personnes pour gérer un ou plusieurs biens immobiliers. Ce régime juridique sert notamment à acquérir un bien immobilier afin de le louer non-meublé.
- La Société Civile Immobilière est avantageuse parce qu’un bon nombre de règles précisées dans les statuts permettent de veiller au bon déroulement de la gestion du bien (en cas décès, au niveau des parts, de la revente…).
- La division des parts est relative à la contribution financière de chaque personne. Les acquéreurs achètent au nom de leur société créée uniquement dans le but d’obtenir le bien. C’est donc la SCI qui est propriétaire.
- Elle facilite la transmission du patrimoine notamment par le biais de cession de parts envers ses descendants. Elle permet ainsi de conserver le patrimoine immobilier sur plusieurs générations en évitant l’indivision et de dissocier la nue-propriété et l’usufruit, ce qui peut alléger la charge fiscale lors de la transmission.
- Cependant, c’est une solution plus coûteuse. La gestion et l’administration de la société sont plus complexes et l’intervention d’un professionnel (comptable, notaire) est souvent nécessaire. De plus, certains prêts ne sont pas autorisés (prêt épargne logement, prêt à 0 %, réduction d’impôts…). En revanche, souscrire un crédit via une SCI permet à la banque d’évaluer la capacité d’emprunt en fonction des revenus de chaque associé, offrant ainsi un levier de financement plus important.
La création d’une société civile immobilière (SCI) est à choisir surtout si vous souhaitez obtenir plusieurs biens immobiliers locatifs à répartir en plusieurs parts (pour des amis, des membres de la famille, son conjoint…).
Conseil d’expert : Si vous créez une SCI pour louer, dans le but d’obtenir des réductions d’impôts, vous aurez intérêt à ne pas opter pour l’impôt sur les sociétés. En effet, seules les SCI soumises à l’impôt sur le revenu permettent aux associés de profiter des avantages fiscaux de la loi Pinel. De plus, si l’un des associés vend des parts avant terme, le bénéfice du dispositif Pinel en SCI est perdu.
Vous ne savez pas quelle solution choisir pour investir dans l’immobilier à plusieurs ? Nos spécialistes en immobilier patrimonial sauront vous guider en vous apportant plus d’informations et de conseils.
Crédit Photo : Photo Adobe Stock – Auteur : Prostock-studio