Après une année si particulière pour la majorité des étudiants, la question du logement reste toujours une préoccupation majeure pour la rentrée qui devrait se faire à 100 % en présentiel. La crise sanitaire a eu un impact sur les prix et les types de logements recherchés par les étudiants. Certaines villes ont aussi gagné la faveur des étudiants au détriment d’autres…
Une forte demande de logements étudiants dans toute la France
Malgré les cours en distanciel, provoquant le retour des étudiants chez leurs parents pour économiser le coût du loyer, certains étudiants ont pu choisir de rentrer chez leurs parents sans résilier leur bail, par peur de ne pas retrouver de logement plus tard. D’autres, au contraire, ont préféré rester dans leur logement pour des raisons sanitaire.
En tout état de cause, la crise de la Covid-19 ne devrait plus impacter significativement le marché du logement étudiant, dont l’activité est surtout dépendante des admissions sur Parcoursup.
Selon une étude de pap.fr, les étudiants étaient surreprésentés dans les recherches au mois de juin 2021… Ils représentaient 30 % de l’ensemble des recherches de location sur PAP.fr sur les 15 premiers jours de juin alors qu’ils n’étaient que 18 % au mois de mai. Sur les appartements d’une pièce principale (studios, T1), cette part est même de plus d’un tiers, à 38,4 % !
Les résidences étudiantes répondent à un déficit chronique
En France, après le boom démographique de l’an 2000, les effectifs étudiants sont en progression constante depuis plus de 10 ans. Ainsi en 2021, ce sont 2,97 millions d’étudiants qui se sont inscrits dans l’enseignement supérieur. Désormais, on estime à plus de 3 millions le nombre d’étudiants en 2030.
Le parc public de logements étudiants ne couvre que 15 % des besoins.
Depuis plusieurs décennies, les étudiants sont confrontés à l’insuffisance du parc universitaire et à la pénurie de studios et de petites surfaces en centre-ville.
Fait nouveau : le déséquilibre entre l’offre et la demande est accentué par la demande de la part des jeunes actifs. En effet, le niveau élevé des loyers dans les grandes agglomérations les pousse de plus en plus à opter pour de petits logements, plus abordables. Une concurrence pour les étudiants en recherche.
Investissement en résidences étudiantes : nouveau placement phare des institutionnels
Depuis plusieurs mois, les investisseurs institutionnels sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux résidences avec services étudiantes. « Avec plus de 15 Mds d’euros d’investissements annuels depuis 3 ans, dans le monde, le marché du logement étudiant attire des particuliers et de grands fonds d’investissement » « Les logements étudiants sont passés d’une catégorie d’actifs alternatifs à un investissement classique qui attire à présent divers investisseurs institutionnels », explique Paul Tostevin, Directeur World Research de Savills, dans un article des Echos.
Cet intérêt des institutionnels est bien le signe qu’un investissement dans une résidence étudiante est un atout sur un marché porteur.
Les résidences étudiantes : une réponse adaptée aux nouveaux modes de vie des jeunes
Notamment depuis la crise Covid, les jeunes recherchent des studios étudiants plus modernes et confortables.
Les tous petits logements – les studettes de 10 m² – ne leur conviennent plus. Ils préfèrent un logement un peu plus spacieux, de 18 m² minimum, et dont la qualité et le confort sont compatibles avec les exigences du monde moderne.
- 45 % des étudiants souhaitent un logement loué meublé.
- 55 % des étudiants préfèrent se loger dans un studio ou un T1
- L’appartement avec une chambre (T2) est le choix de 19 % d’étudiants. Ce chiffre, en hausse de 3 points par rapport à l’année dernière au détriment des appartements 1 pièce, illustre une tendance à rechercher un logement plus spacieux, en corrélation avec une hausse des recherches en province suite à la crise sanitaire.
- Un logement en colocation est plébiscité par 20 % des étudiants. En général, la colocation est une solution particulièrement économique. De plus, l’étudiant bénéficie d’un espace commun plus important.
- Près de la moitié des étudiants (44,3%) restent entre 12 et 36 mois dans le même logement.33,9% restent quant à eux entre 6 à 12 mois
Source : LocService.fr
A ce titre, les résidences étudiantes avec services sont séduisantes : situées à proximité des campus, des commerces et des transports en commun, elles offrent des studios neufs meublés et équipés, et des services à valeur ajoutée comme une cafétéria, une laverie, un garage à vélo, la présence d’un intendant, et parfois une salle de sport…
Ainsi, la résidence étudiante privée est aujourd’hui le 3ème choix de logement des étudiants dans l’enseignement supérieur. Une bonne raison pour investir dans ce type de logement. Alternatives appréciées, il est donc logique que les résidences étudiantes privées se multiplient dans l’hexagone.
L’investissement dans une résidence étudiante offre une fiscalité attractive
La fiscalité des résidences étudiantes meublées
- Si l’investisseur conserve son logement étudiant locatif pendant 20 ans, il peut obtenir le remboursement de la TVA
- Grâce au dispositif fiscal LMNP Amortissement (*) ils pourront effacer une grande partie de leurs revenus fonciers. De fait, ils peuvent amortir le prix du logement, mais aussi celui des meubles, durant 20 ans à 30 ans.
(*) En effet, à partir de Janvier 2023, il ne sera plus possible de bénéficier du dispositif LMNP Censi-Bouvard
La gestion des résidences étudiantes
- Les loyers convenus dans le bail commercial ferme de 9 à 12 ans signé avec le gestionnaire de la résidence étudiante devront vous être versés que le bien soit effectivement loué ou non.
- Autre avantage non négligeable : l’achat d’un logement étudiant permet de déléguer entièrement la gestion à l’exploitant de la résidence : recherche et la mise en place des locataires, encaissement des loyers, entretien, etc…
Quelle ville choisir pour un investissement en résidence étudiante ?
La plupart des jeunes, qui n’ont pas énormément de ressources, privilégient de plus en plus la province pour faire leurs études. Par ailleurs, depuis la crise Covid, ils privilégient aussi un cadre de vie plus « vert ». Ce qui explique pourquoi les logements sont autant pris d’assaut.
- Le magazine L’Etudiant procède chaque année scolaire au classement des villes étudiantes où il fait bon vivre. 16 indicateurs tels que budget, logement, transport, climat, attractivité, formations, emploi sont pris en compte.
- Le premier classement concerne les métropoles qui accueillent plus de 40 000 étudiants. Son Top 10 maintient Toulouse à la première place depuis quatre ans, suivie de Lyon, Rennes (en progression), Montpellier, Nantes, Grenoble, Bordeaux (en progression), Strasbourg, Paris (en léger recul) et Aix-Marseille (en progression).
- Dans le classement des grandes villes accueillant entre 20 000 et 40 000 étudiants, Poitiers arrive en tête, suivie de Dijon, Caen, Brest et Besançon. En ce qui concerne les villes moyennes qui comptent entre 8 000 et 20 000 étudiants, on retrouve ans le Top 5 Orléans, Chambéry, La Rochelle, Pau et Limoges.
Les prix des loyers dans les logements étudiants sont stables
Si la moyenne des loyers est stable sur un an. Elle cache cependant de fortes différences selon les villes.
- Parmi les plus fortes progressions, on compte Toulon (+6 % à 483 euros), Evry (+5,9 % à 647 euros), Saint-Denis (+4 % à 671 euros) ou encore La Rochelle (+3,7% à 501 euros). Dans les villes où la diminution est la plus importante figurent Créteil (-1,8 % à 707 euros) et Cergy (-1 % à 629 euros).
- Le loyer moyen le plus élevé payé par les étudiants se trouve bien sûr à Paris, avec une somme mensuelle de 1105€. S’ensuivent les villes de Bordeaux avec un loyer moyen de 870 € puis Lyon (805 €). Les loyers les plus corrects se trouvent à Caen avec une moyenne de 424 €, Le Havre (455 €) ou encore Reims (479 €).
Source: UNEF/LocService.fr – Flatlooker
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